le mercredi des expatriés-ées; Mode URGENCE ...

Superbe balade à cheval dans la campagne brésilienne

"Je lui ai dit que si il n'y avait pas notre enfant impliqué dans cette expatriation, je le laisserais y aller tout seul. Mais je compte bien faire tout ce qu'il faut pour me noyer dans les occupations là-bas et trouver ma place... ".

Aïcha; appelons-la ainsi, est partie il y a seulement quelques jours de cela.

Aïcha a laissé derrière elle un proche malade, ses animaux, une vie exempte de déménagement depuis près de 10 ans après avoir connu auparavant une période d'une dizaine d'années d'expatriation.

"Je me suis rempotée" décrit-elle non sans humour sa vie casanière de ces 10 dernières années.



ou encore

"Quasiment dès notre arrivée ici, je me suis sentie mal. Ma famille d'origine était trop loin. Je voulais repartir, je n'avais que ça en tête." 

Kate, prénom inspiré par mes seuls neurones, est repartie chez elle, près des siens, avec sa famille, après un an et demi d'expatriation. Kate témoigne maintenant qu'elle aurait aimé pouvoir mettre ses sentiments en perspective et penser son mal être d'une façon telle qu'elle aurait pû prendre de la distance avec le mode "BIP-BIP- urgence-départ" qu'elle avait mis en place, par protection. Peut être, pense-t'elle, qu'elle aurait été heureuse de rester, finalement.

Mais que diantre y-a-t'il de commun entre ces deux témoignages me direz-vous ?

L'urgence des ressentis; le besoin de se noyer, de se perdre comme le décrit si étonnamment Aïcha . Une perte de soi même, une perte de sens, un effondrement.

Parce que, j'en suis persuadée, mettre cette grande détresse en perspective, comme le dit Kate est essentiel pour le déroulement futur des choix effectués. Prendre le temps de dire, de partager et comprendre ce qu'il se passe; envisager les conséquences de telle ou telle option; dessiner différents scenarii, aller jusqu'au bout, les envisager sans culpablilité, surtout sans culpabilité, ni justification;

Ces idées, ces constructions mentales existent déjà dans les têtes.

Senario I: Bon, OK, on part ensemble ... qu'est-ce qui va

                  en découler, pour moi ?   

                                       Pour mes proches ?

                 Quoi mettre en place pour répondre à telle et telle angoisse ?

Scenario II: Bon, je rentre, je suis partie en expatriation,

                     mais j'arrête, je repars chez moi, alors ... 

Scenario III: Bon, je ne pars pas en expatriation;

                       je reste dans ma maison, avec notre enfant

                                                                  sans notre enfant

                                                                  avec toi

                                                                  sans toi

Et là aussi, on écrit tous les sous scenarii possibles, sans frein, surtout sans frein; pour, l'étape d'après, recentrer la réflexion et faire avec la réalité et les conséquences pensées de chacun des choix.

On ne vit pas à Disney world, et les conséquences, il faut les regarder en face et parvenir à les assumer au mieux.

Des étapes sont à passer, plus ou moins longues et faciles selon chacun.

Cette ouverture , cet accueil de la peur et du mal être peuvent permettre de les réduire, de réaliser ce qui est acceptable de ce qui ne l'est pas pour chacun d'entre nous. Avec, à toute réplique de chaque scénario, une réflexion qui peut également permettre de comprendre ce qui se joue au plus profond de nous même.

Avez-vous, vous aussi construit des scenarii d'urgence ?

Vous pouvez les penser concrètement, en faire de la matière positive de réflexion et en sortir un script apaisé !

Belle journée à vous !

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