mercredi 19 mars 2014

Quand un adolescent de s'adapte pas en expatriation - témoignage


Cage d'escalier



Voici, comme promis, le témoignage de A (qui n’est pas sa réelle initiale), mère d’une adolescente qui ne s’est pas bien adaptée en expatriation.

A a accepté de décrire la situation de sa famille et je l’en remercie.
Cela en aidera d’autres.

Régulièrement, je proteste contre l’idée reçue qui établit que les enfants s’adaptent facilement et rapidement à leur expatriation.

Restons vigilants sur ce qui nous emble irréfutable. Les histoires changent.

Je me répète : la plupart du temps, les enfants n’ont pas d’autre choix que de s’expatrier.

Certains le vivent bien, d’autres non, et d’autres encore sont mitigés.
Comme les adultes.
Certains s’adaptent bien d’autres moins facilement.

C’est justement là que commence mon travail.

Il est difficile de saisir les raisons d’un mal-être à moins de passer du temps à en discuter avec l’enfant et avec ses parents.

Différents paramètres interconnectés, doivent être pris en considération.
Chaque paramètre a sa propre importance, selon l’histoire individuelle et la personnalité du sujet

Des paramètres peuvent être :

L’âge de l’enfant
Son sens de loyauté vis à vis de ses parents
Ses relations avec des personnes / son environnement d’avant le déménagement (amitiés, amours, engagements culturels ou sociaux . . . )
Sa personnalité : il/elle peut avoir un profond besoin de stabilité
Le sentiment d’être coinçé-e: aucune opportunité d’exprimer sa propre vision quant au-x déménagement-s
Une accumulation de déménagements qui ne lui est plus supportable

Il y a des causes partagées et une façon unique de les vivre

Revenons à la famille de A

Elle s’est sont expatriée durant quelques années et vivent actuellement près de la Malaisie.

Avant d’accepter cette mutation, les parents ont évalué la situation et ont pensé que ce serait une expérience intéressante pour chacun des membres de
la famille.

A et son mari ne sont pas des rêveurs dans le sens où ils réalisaient qu’ils auraient à faire face à des adaptations.

Ils ont pensé que :

Il y aurait une grande et bonne école : ce serait une parfaite opportunité pour leurs enfants de construire des amitiés. La réalité a été bien différente pour leur adolescente qui ne s’est pas adaptée à l’école.

Pas de nouvelle langue car l’anglais est parlé couramment ; cependant cela n’a pas facilité leur vie quotidienne;

Le climat chaud toute l’année pourrait permettre beaucoup d’activités dehors : il s’est avéré que la chaleur et l’humidité les a freinées. Les enfants, davantage à la maison, ont développé des interrelations difficiles.

A et son mari avaient pensé que de nombreux aspects de leur nouvelle vie représenteraient un apport positif et constructif pour toute la famille. Ils ont vécu l’opposé.

Au terme d’une année, leur adolescente n’était pas heureuse.
Elle avait du mal à s’adapter à l’école.
Comme des examens importants approchaient pour elle, il s’agissait de sérieusement songer à une solution au problème.

Les parents ont commencé à considérer ce qu’ils pouvaient modifier ; leur but étant qu’une nouvelle organisation de leur vie qui puisse être la meilleure possible pour chacun d’entre eux.

Déménager ?
Changer de pays ?
Mettre un terme à leur expatriation ? / À la vie expatriée ?
Changer d’employeur ?
Que pouvaient-ils modifier de leur organisation en tant que parents ? 
En tant que famille ?

Une solution a émané d’amis expatriés qui étaient passé par le même type de questionnements.

Après un temps de partage avec ces amis, au sein de la famille, à explorer toutes les options auxquelles ils pouvaient penser ; la solution est venue de leur fille elle-même.

Elle considérait aller dans un pensionnat en Europe, dans leur pays d’origine.

A m’a dit que ce fut une étape majeure dans leur processus de prise de décision.
Il leur a été à tous difficile au début d’imaginer être séparés.

A dit que les expatriés du pays d’accueil dans lequel ils sont ont rapidement compris leur position, car beaucoup peinent à d’adapter.
Leur famille et leurs amis en Europe les ont énormément soutenus, ce qui a été essentiel.

La méthode de survie de A est de compter les jours qui la séparent de la prochaine réunion avec sa fille.

Les moyens de communication modernes sont nombreux et permettent des contacts concrets et quotidiens ce qui peut alléger le poids de la séparation physique.

Dans la situation de cette famille, les parents ont maintenu leur rôle de protecteurs, d’éducateurs aimants, présents et attentifs du bien-être de leur fille.

Les relations parents-enfants ont changé mais les bases sont demeuré les même, malgré la séparation.

Tout le monde semble satisfait à ce jour de la décision prise et de leur nouvelle organisation ;

A et son mari ont très rapidement remarqué des bénéfices pour leur fille. Elle a maintenant construit les relations sociales dont elle avait désespérément besoin.

Il est essentiel pour les enfants d’être connectés à leurs parents de façon constructive.

Cette famille n’est pas la seule à avoir dû faire face à une situation complexe dont une solution peut être difficile à considérer.

Parler, partager est une étape essentielle qui aide à réaliser que vous n’êtes pas seuls. L’aide de la famille et des amis est cruciale.

Vous pouvez choisir les personnes avec qui vous allez en parler.

N’accueillez pas de solution toute faite qui correspondrait davantage à la vision de votre interlocuteur.
Prévenez-vous des jugements souvent trop hâtifs qui ne sont pas plus aidants.

Il y a toujours plusieurs options à considérer
Celle que vous choisirez doit être en phase avec vos valeurs personnelles, vos croyances et la réalité de votre vie.

A et son mari se sont ouverts à l’opinion de leur fille tout en assumant le poids de la décision prise.

Ils ont trouvé un équilibre autour  des intérêts de chacun: adultes et enfants.

Car, vous pouvez imaginer que si un enfant souffre en expatriation, un frère ou une sœur pourra au contraire s’y épanouir particulièrement.

A et son mari ont gardé une forte relation avec leur fille et ils ont des contacts réguliers avec elle.

Quand un choix est posé à un moment donné, il doit être vérifié au regard de la nouvelle réalité qui s’en suit.

Puis, le choix est considéré comme étant suffisamment positif pour être maintenu, ou bien une décision est prise pour le modifié, tout ou partie.


Rien ne se doit d’être définitif

Et c’est bien comme ça !

Je finirai par les mots de A car ils sont touchants et superbes :

« Une chose est sûre, nous sommes plus proches les uns des autres car nous nous apprécions davantage »




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