Cachée, mais bien là
« (…) This information is for the non-important ones as well (…) »
Voici une phrase tirée d’une lettre envoyée à l’intention des employés expatriés d’une entreprise.
Je ne la traduis pas, car le terme ‘non important ones’ n’a pas vraiment d’équivalent en français : les ‘important ones’ représentent la famille. Il s’agit donc là d’un coquille révélatrice du statut accordé aux conjoints et enfants … tout au moins dans cette entreprise.
La position du conjoint pourrait être prise en compte davantage tant elle impacte sur le bien-être de la famille et donc du salarié.
Une proportion non négligeable des conjoints ne prennent pas plaisir à leur expatriation, pour le moins.
Cette réalité diminue de façon importante quand elle est partagée avec son partenaire de vie.
L’entendre / y trouver une solution n’est pas simple pour eux.
C’est une gestion qui se joue au sein du couple en premier lieu.
Parce que ce point n’est pas reconnu, il prend d’autant plus d’importance, alors qu’il peut être géré sainement avec un professionnel et mener à des solutions.
Voici un autre exemple d’une attitude incroyable vis à vis de cette population.
Il s’agit d’un message que j’ai reçu il y a quelques jours, émanant d’un professionnel de l’édition, spécialisé dans la population expatriée, traitant également des conjoints.
« (…) Les sujets concernant l'installation, les états d'âmes des femmes d'expatriés ou autres problématiques personnelles liées à l'expatriation sont passionnants, mais (…) »
Je vous laisse évaluer ce qui peut se comprendre entre les lignes et notamment le poids de ce
‘mais’
Voici maintenant une réaction qu’une personne m’envoie hier, suite à mon article :
(http://
« Absolument en phase avec cet article qui résonne 100 % en moi.
Suivre son conjoint est très difficile pour l'épouse qui doit à chaque fois rebâtir puis détruire puis rebâtir dans un nouveau contexte.
A la longue ça lasse ! (et ça casse intérieurement).
Mais je ne renonce pas (bien que parfois ...) car effectivement au coucher de ma vie ... Après avoir lancé et dirigé pendant 3 ans XXX (business) dans la ville de XXX, j'essaye à YYY (autre ville) de lancer une autre activité que je pourrais emmener partout avec moi.
Mais je me sens un peu usée par le process ... Il faut dire que je n'ai plus 20 ans non plus ni même 30 ...mais haut les cœurs car je n'ai pas le choix de toutes façons car sinon c'est la grosse déprime !
Merci pour ce blog ! »
C’est moi qui vous remercie pour votre témoignage ! Parce qu’il parle pour beaucoup de silencieux.
Peut-on ignorer cette situation ?
Bien sûr ma réponse est
Non
Non parce que cela est injuste
Non parce qu’il est possible de trouver des solutions qui empêchent de sombrer plus bas, et ceci est possible lorsqu’il y a ….
Une reconnaissance de ce qui se passe !
Qui peut agir ?
En premier lieu la personne elle-même quand elle en a encore l’énergie.
Parler à son conjoint et répondre à la question :
Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ?
C’est une question si vaste
Elle peut être travaillée en autres questionnements bien plus précis
Commencez !
Seul-e ou accompagné-e
Soyez votre meilleur-e ami-e ! Prenez soin de vous !
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