L'autre jour, quelques temps après notre arrivée au Brésil; un de mes enfants a craqué.
L'expatriation peut s'avérer douloureuse pour les adultes et pour les enfants, quel que soit l'âge
Tellement de changements auquels chacun d'entre nous doit faire face. Chacun réagit à sa façon.
Ce jour là, quelque chose s'est passé qui a fait que mon fils n'a pas pu faire face au reste de sa journée, le vase a débordé. Enfermement, refuge sous les draps, refus de manger, mutisme, larmes qui coulent doucement sur la joue d'un enfant qui n'a pas l'habitude de pleurer;
Douleur de mère face au désarroi de son enfant.
La tentation est toujours là dans ces moments de vouloir porter toute cette douleur qui est en lui, pour lui. Le soulager, du mal être qui l'emprisonne. Porter pour lui ;
"Ce n'est pas grave, ça va passer".... Les parents connaissent bien ces tentations, non ?
Mais comment peut on savoir à quel point c'est grave pour l'autre ? Comment peut-on savoir si cette douleur va passer ou pas ?
Est-ce la meilleur aide que l'on puisse apporter à celui qui souffre ? Sur le long terme ?
Je vous propose une valeur de base: l'amour. Aimer incontionnellement ce qu'ils sont. Alors notre rôle est d'accompagner, d'ETRE là . Ne pas leur prendre, leur "voler" leurs émotions; ne surtout pas priver de ces douleurs qui font grandir, aussi, rendent plus forts et solides. Ce sont des émotions, comme les autres, à ne pas éviter. Leur donner le temps d'être et de passer.
Alors ce jour là, j'ai écouté, entendu, rassuré, parlé, reconnu cette douleur intense, je me suis tû aussi pour respecter les silences si essentiels, accompagner les rages, questionnements j'ai proposé le dialogue et assuré de notre amour inconditionnel.
Après la première violence de cette douleur ressentie; il y a eu chez mon enfant une sorte de plateau : plus de mots, une sorte de latence; comme si chaque chose prenait une autre place, comme si le corps, l'âme devaient récupérer un peu d'énergie après la souffrance. Puis une sortie vers un autre état. J'ai retrouvé mon fils avec un comportement que je connais bien; il avait comme digéré son tourbillon interne. Le tout a dû durer autour de trois heures. Epuisant, éprouvant pour nous deux. C'est le temps qu'il lui a fallu pour vivre cette tempête et y survivre;
Je crois qu'il est essentiel de reconnaître et de vivre ses émotions
Si la situation est trop douloureuse, par contre, être accompagné peut être nécessaire.
Cela peut prendre du temps. Les émotions, les sentiments, ne comptent pas les minutes comme nous le faisons sans cesse !
Rapide ou lent, ce passage doit son importance à sa reconnaissance et sa prise en compte; ce temps -là est crutial.
Pourquoi ne pas offrir du temps à une émotions qui plombe votre vie ? Vous en ressortirez plus légère-léger ! Elle fait partie de vous, totalement, recevez là avec amour
Bon voyage au pays des émotions !
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